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Né au fin fond du Jura au milieu des années 80, élevé par des loups amateurs de rock expérimental, Ernesto Violin développa très tôt un don pour la musique et la haine de soi. Différent, rejeté par les autres enfants loups, il ne tarda pas à comprendre qu'il n'appartenait pas réellement à ce monde. Un premier tournant dans sa vie qui en entraîna rapidement un second, ce matin de 1990 où il découvrit les Byrds, médusé. Il y avait donc un autre monde ? Il y avait donc une autre musique ? Une vie existait en dehors du krautrock !
Quittant sa famille, Violin entama dès lors une longue errance au cours de laquelle il ne fit que façonner ses incroyables dons. Lecteur de Barbey d'Aurevilly à huit ans, spécialiste reconnu de Faulkner à dix, il commença en toute logique à nourrir quelque ambition littéraire comme de juste douchée par un milieu de l'édition ne comprenant guère ce prodige. L'éditrice qui le rejeta, une femme des plus enceintes, fera d'ailleurs l'objet d'un de ses premiers tubes.
Nourrissant une passion de plus en plus coupable pour les enregistrements solos de Bryan McLean, rien d'étonnant à ce que l'amour se soit rapidement mis à travailler le jeune homme. La perte d'un pucelage étant toujours quelque chose d'émouvant et de pathétique à la fois, les premières compositions du jeune Violin suivirent logiquement cet axe. Premières cuites, premiers morceaux, et rapidement un album, VIOL, dont le titre ambigu aux yeux de tous sauf lui dit déjà tout de la candeur de notre héros.
Avec VIOL II, à peine un an plus tard, la carrière d'Ernesto s'emballe. Salué par la critique (il ne s'agit pas d'une formule générative - une seule personne l'a entendu à l'époque), ce nouvel album donne à Violin des rêves de grandeur, de gloire, de décadence. C'est pourtant l'amour qui triomphera au final, avec le formidable Love Boat, franc succès auprès des blogueurs (il finira même en 17e position de leur classement). Le début d'une nouvelle ère pour l'artiste, lancé depuis lors dans des projets de plus en plus ambitieux et dans une carrière fulgurante quoique sans groupies. Comme l'on pouvait s'y attendre, sa famille loups a depuis refait surface, prétendant lui avoir fait découvrir "la bonne musique".
Son dernier album, Welfare Heart, vient de paraître.
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Né au fin fond du Jura au milieu des années 80, élevé par des loups amateurs de rock expérimental, Ernesto Violin développa très tôt un don pour la musique et la haine de soi. Différent, rejeté par les autres enfants loups, il ne tarda pas à comprendre qu'il n'appartenait pas réellement à ce monde. Un premier tournant dans sa vie qui en entraîna rapidement un second, ce matin de 1990 où il découvrit les Byrds, médusé. Il y avait donc un autre monde ? Il y avait donc une autre musique ? Une vie existait en dehors du krautrock !
Quittant sa famille, Violin entama dès lors une longue errance au cours de laquelle il ne fit que façonner ses incroyables dons. Lecteur de Barbey d'Aurevilly à huit ans, spécialiste reconnu de Faulkner à dix, il commença en toute logique à nourrir quelque ambition littéraire comme de juste douchée par un milieu de l'édition ne comprenant guère ce prodige. L'éditrice qui le rejeta, une femme des plus enceintes, fera d'ailleurs l'objet d'un de ses premiers tubes.
Nourrissant une passion de plus en plus coupable pour les enregistrements solos de Bryan McLean, rien d'étonnant à ce que l'amour se soit rapidement mis à travailler le jeune homme. La perte d'un pucelage étant toujours quelque chose d'émouvant et de pathétique à la fois, les premières compositions du jeune Violin suivirent logiquement cet axe. Premières cuites, premiers morceaux, et rapidement un album, VIOL, dont le titre ambigu aux yeux de tous sauf lui dit déjà tout de la candeur de notre héros.
Avec VIOL II, à peine un an plus tard, la carrière d'Ernesto s'emballe. Salué par la critique (il ne s'agit pas d'une formule générative - une seule personne l'a entendu à l'époque), ce nouvel album donne à Violin des rêves de grandeur, de gloire, de décadence. C'est pourtant l'amour qui triomphera au final, avec le formidable Love Boat, franc succès auprès des blogueurs (il finira même en 17e position de leur classement). Le début d'une nouvelle ère pour l'artiste, lancé depuis lors dans des projets de plus en plus ambitieux et dans une carrière fulgurante quoique sans groupies. Comme l'on pouvait s'y attendre, sa famille loups a depuis refait surface, prétendant lui avoir fait découvrir "la bonne musique".
Son dernier album, Welfare Heart, vient de paraître.
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