Sortie d'un premier roman, Le Pyromane, à la rentrée littéraire 2013 chez l'Age d'Homme

jeudi

A propos de Bowels

Jusqu'alors, mon ami aimait bien, s'il le pouvait, prendre à la gorge. Ou aux tripes. Mais toujours : prendre. Attraper l'auditeur et ne plus le lâcher. Bowels est comme sa première vraie caresse, de celles qui comptent, qui ne sont pas gratuites. Pas ces caresses affectueuses que l'on fait sans y penser, mais de ces autres qui n'ont l'air de rien et portent pourtant tant d'intensité et de non-dits. Un disque plus simple, moins tortueux que les deux précédents, et à la fois bien plus exigeant, dont le visuel – probablement le plus abouti dont ait jamais bénéficié Violin – constitue décidément la meilleure des bandes annonces. (Lire l'article de Thomas Sinaeve)

Dans Bowels vous êtes sous une pluie battante pendant plus d'une demie-heure. Pas moyen d'y échapper, vous êtes sur une île, votre baraque a pris la flotte, vous n'avez pas de voiture. Il n'y a pas de salut dans Bowels, pas une seule petite once d'espoir. Si à un moment vous avez l'impression que vous vous en êtes sorti, comme à l'écoute du rythme balançant de « Devil Woman Blues », ce n'est qu'une hallucination. Vous avez atterri sur « Gin Jail » depuis déjà un moment, et vos sourires ne sont que des mirages. (Lire l'article de Joris)

Recentré sur l’amour et ses extrêmes, l’abandon et la perte, Bowels est peut-être dans le subconscient de son auteur le manifeste d’une réussite finalement avortée, entre constat et frustration. L’amour existe, mais il a besoin de pilules pour s’épanouir (Love Pills), le bonheur est possible, mais la perte d’un enfant peut le noyer en un instant (Caribbean Gothic), Dieu est là mais nos proches nous manquent (God Is In The Rum). Dieu et l’alcool pour tout réconfort, Dieu et l’alcool, nos meilleurs amis et nos meilleurs ennemis. (Lire l'article de Benjamin Fogel)

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